Dernière minute ! : NON au déploiement du dispositif des « 2 heures »
Dernière minute ! : NON au déploiement du dispositif des « 2 heures »
Après l’annonce courant avril par le président Macron de la généralisation du dispositif « 2h de sport au collège » à la rentrée 2023, il n’aura pas fallu longtemps à l’administration pour lui obéir en publiant officiellement cette décision et son organisation au BO du 27 avril 2023 (lien ici).
La position du SNEP FSU n’a pas changé. Nous nous opposons toujours à ce dispositif qui entre directement en concurrence avec l’EPS et le sport scolaire, notamment pour le partage des installations sportives. Il est aussi dangereux car il ouvre en grand la porte des établissements scolaires aux prestataires privés, tout en leur donnant des objectifs similaires à notre discipline.
Le nom a légèrement changé, « 2 heures hebdomadaires supplémentaires d’activité physique et sportive pour les collégiens » mais le contenu reste le même. Et le fait de mentionner que ces 2 heures se feront « en complément de l’EPS et de l’AS » ne trompe personne.
L’objectif est d’étendre ce dispositif à la rentrée dans 700 établissements sur l’ensemble du territoire. Ce déploiement se fait dans l’urgence, sans concertation et sans analyse de l’expérimentation en cours cette année. La méthode ne change pas… Le passage en force est de mise.
Les chefs d’établissements volontaires sont censés faire remonter leur souhait de faire partie du dispositif avant le 15 mai.
C’est pourquoi le SNEP/FSU appelle les équipes EPS :
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A prendre contact rapidement avec leur chef d’établissement pour faire part de leur opposition aux « 2h d’activité physique et sportive » afin que celui-ci ne candidate pas.
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A dénoncer ce dispositif dans les instances de leur établissement (conseil pédagogique, CA,..) pour informer tous les membres de la communauté éducative: VOIR LA MOTION à déposer en CA
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A annoncer collectivement le refus de s’y impliquer (la mise en place du projet doit se faire « en concertation avec l’équipe EPS » mais l’encadrement se ferait sans eux).
En tant qu’enseignants d’EPS soucieux du développement du service public d’éducation, nous ne pouvons accepter la mise en place des « 2 heures » dont le but est de faire de l’affichage avant les JO de Paris et alors qu’il y a tant à faire pour développer et renforcer l’EPS et le sport scolaire pour tous.
La seule revendication valable et ambitieuse est celle du SNEP: « 4H d’EPS pour toutes et tous de la maternelle au lycée »