Quelle joie de reprendre le bus le mercredi après-midi avec les élèves pour participer de nouveau à une rencontre UNSS. Pour les élèves de 6ème et de 5ème c’est souvent une découverte, pour les grands c’est le moment tant attendu depuis mars 2020 !
En cours d’EPS, nous retrouvons le plaisir de voir nos élèves s’affronter ou coopérer dans des APSA riches de sens. Loin des pratiques figées et répétitives, à 2m les uns des autres. Si la grande force d’adaptation et la richesse des propositions des collègues pour faire vivre l’EPS et le sport scolaire ces 2 dernières années sont à souligner, il est bon de retrouver pleinement le sens de notre métier.
Car c’est cela l’EPS que nous défendons :
- Des professeurs formés et compétents grâce à une formation initiale qui s’en donne les moyens.
- Des horaires obligatoires suffisantes : 4h hebdomadaire du primaire au lycée.
- Des pratiques riches et variées ancrées dans les pratiques culturelles.
- Des épreuves certificatives obligatoires
- Le plaisir d’apprendre et de progresser ensemble.
- L’accès à des installations de qualité.
- Un prolongement au sein des associations sportives avec des rencontres inter-établissement.
C’est l’EPS que le SNEP-FSU n’a cessé de conquérir et de défendre c’est 50 dernières années, loin de la vision mortifère et destructrice du tandem Macron-Blanquer.
Depuis 5 ans, ces 2 hommes s’appliquent à déconstruire notre système public d’éducation et l’EPS au passage par :
- Les suppressions de poste
- Le recours massif aux heures supplémentaires
- L’emploi de personnel mal payé et mal formé : contractuels, étudiants (meef alternant)
- L’augmentation des effectifs par classe.
- Le gel du point d’indice pour les enseignants
- La réforme du lycée
- Parcours sup
- Bouger 30mn par jour au primaire, le 2S2C pour concurrencer notre discipline.
- La destruction de l’éducation prioritaire avec le développement des CLA
- La réforme de la fonction publique avec notamment la suppression du paritarisme.
La gestion de la crise du covid a été catastrophique en milieu scolaire et à aucun moment la politique du « quoi qu’il en coûte » n’a été envisagé pour nos élèves et pour les personnels.
Pour nous aider à faire face, Jean-Michel Blanquer nous a gratifié de toute sa reconnaissance, charge à nous d’assumer toutes les tâches pour faire tenir le système : école à distance, suivi des élèves, adaptations pédagogiques, cours d’EPS à l’extérieur, gestion des masques dans des classes surchargées, etc…
Dans quelques jours les mêmes se présentent à leur réélection, et la seule proposition qu’ils ont à nous faire pour améliorer le système d’éducation, c’est de conditionner la hausse des salaires à l’augmentation de la charge de travail… suivi des élèves, soutien scolaire, projets innovants… Quel mépris et méconnaissance de notre travail ! Tout cela nous le faisons déjà avec 25% de pouvoir d’achat en moins qu’il y a 20 ans ! Au passage Macron annonce qu’il faut en finir avec le statut de fonctionnaire…
Pour la droite extrême cela n’est pas encore suffisant, il faut aller plus loin dans les suppressions de postes. Il faudrait revenir au système éducatif de nos ancêtres avec une sélection et une orientation dès l’entrée au collège, pour ne surtout pas remettre en cause l’ordre établi et risquer de voir des enfants issus de l’immigration prétendre à des parcours d’excellence.
Face à cette offensive libérale et réactionnaire, le SNEP-FSU refuse de plier et reste solide sur ses convictions : tous les élèves sont éducables au sein d’un système éducatif public de qualité.
Pour cela nous réclamons :
- La diminution des effectifs par classe à 20 en Education prioritaire et 24 ailleurs.
- 4h d’EPS pour tous à tous les niveaux de la scolarité
- Un plan de recrutement massif de 1500 postes au Capeps pendant 5 ans minimum
- Le dégel du point d’indice de façon conséquente
- La suppression de la LFP et le retour du paritarisme
- Le retour des fonctionnaires stagiaires à mi-temps sur le service de leur tuteur
- Un plan massif d’investissement dans les infra-structures sportives
Un autre système public d’éducation est possible, loin des dogmes ultra-libéraux qui ouvrent grand la porte à la privatisation de l’école.
La crise sanitaire a fait la démonstration, s’il en fallait, de l’importance des services publics. Ils sont notre bien commun, ils protègent les plus faibles, ils profitent à tous.
Le 10 avril refusez les politiques ultralibérales, réactionnaires ou fascistes